28 mars 2019
Mercredi 27 mars, le Parlement européen a adopté de nouvelles normes plus strictes en ce qui concerne les émissions de dioxyde de carbone (CO2) des véhicules neufs. Karima Delli, eurodéputée (Les Verts) et présidente de la Commission des transports et du tourisme, s’en réjouit.
L’accord voté est finalement plus ambitieux que celui proposé par la Commission européenne. Êtes-vous satisfaite ?
Après de longues discussions avec les États membres et la Commission européenne, le Parlement est parvenu à un accord sur des réductions des émissions de CO2 de 15% d'ici 2025, et de 37,5% en 2030 pour les constructeurs de voitures. La Commission européenne avait proposé une réduction de 30 % seulement. Du côté du groupe Les Verts, nous étions néanmoins en faveur d’une diminution de 75% des émissions de CO2 car c’est ce qu’il faudrait afin de respecter les accords de Paris sur le climat.
Qu’est-ce que ces nouvelles règles vont changer concrètement ?
Ce texte va permettre de mieux contrôler les émissions des véhicules neufs. Nous avons tous en tête le scandale du dieselgate (révélation d’une fraude en 2015 sur des millions de moteur diesel Volkswagen, NDLR), qui a révélé que les consommateurs européens avaient été trahis pas les industriels et que les États avaient préféré fermer les yeux.
Comment réduire les émissions dans le secteur des transports alors que les mobilités augmentent ?
En se déplaçant autrement ! Je suis convaincue que les nouvelles solutions de mobilité à la demande peuvent changer la donne, notamment en donnant plus de visibilité aux solutions alternatives comme les vélos en libre-service, l’autopartage. En adoptant l'accord sur la réduction des émissions de CO2, nous avons fixé des objectifs pour qu'au moins un tiers des véhicules désormais mis sur le marché fonctionnent aux énergies renouvelables.
Propos recueillis par Macha Menu