16 mai 2020
Le Parlement européen a approuvé, le 13 mai, un plan d’assistance macrofinancière d’urgence d'un montant de trois milliards d’euros pour dix pays partenaires (Ukraine, Tunisie, Bosnie-Herzégovine, Jordanie, Albanie, Macédoine du Nord, Géorgie, Kosovo, Moldavie et Monténégro). Objectif: leur permettre de faire face aux défis liés à la pandémie de Covid-19.
Qu’est-ce qu’une assistance macrofinancière ?
Ce sont des prêts à moyen ou long terme à bas taux, faits par l’Union européenne à des pays concernés par l’élargissement ou proches géographiquement et politiquement. Lors des dix dernières années, sept pays en ont bénéficié (Arménie, Géorgie, Jordanie, Kirghizistan, Moldavie, Tunisie et Ukraine). Ces prêts sont conditionnés au respect des droits de l’Homme, des mécanismes démocratiques et à un soutien du Fonds monétaire international (FMI).
Que prévoit ce programme exceptionnel ?
A cause du Covid-19, des pays proches de l’UE sont dans une situation financière difficile. Il a donc été décidé de les aider en urgence grâce à un prêt rapide, versé en deux fois: une partie dans les semaines à venir et l’autre début 2021. Les montants du prêt sont évalués en fonction des besoins des pays, en prenant en compte leurs capacités à s’autofinancer. Ils vont de 60 millions d’euros pour le Monténégro à 1,2 milliard pour l’Ukraine. Ce sont, en tout, trois milliards d’euros qui seront prêtés, soit 9% du budget du Fonds de garantie de l’UE relatif aux actions extérieures.
Pourquoi le Parlement a-t-il largement soutenu le texte ?
Proposé en urgence par la Commission européenne, et donc sans débat, le texte a été massivement approuvé par 602 des 705 eurodéputés. Du côté du S&D (sociaux-démocrates), on explique ce soutien par la volonté d'aider les pays partenaires face à un virus qui ne connaît pas de frontières. Seuls les parlementaires d'extrême droite ont rejeté le texte, arguant que ces fonds devraient servir en priorité aux Etats membres de l’Union.
Julien Lecot