14 mars 2019
Mercredi 13 mars, le chef de file des eurodéputés du PPE, Manfred Weber, s’est montré perplexe sur l'attitude du Premier ministre hongrois Viktor Orbán, qui sème le trouble dans son groupe politique.
Des « signes de bonne volonté », mais aucune « preuve ». Les mots, rapportés par Contexte, sont de Manfred Weber. Le chef de file du PPE (chrétiens démocrates) au Parlement européen a, mercredi 13 mars à Strasbourg, fait le bilan de sa rencontre avec le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán. Le candidat de la droite à la présidence de la Commission européenne s’était rendu la veille à Budapest, pour tenter de résoudre la crise qui tourmente la droite européenne depuis plusieurs semaines.
En mars, 12 partis membres du PPE (chrétiens démocrates) avaient en effet demandé l’expulsion du Fidesz, le parti de Viktor Orbán. En cause, la dernière provocation du Premier ministre : une campagne d’affichage accusant Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, de fomenter un complot pour attirer plus de migrants musulmans sur le Vieux continent.
Le Fidesz peut-il vraiment quitter le groupe parlementaire ? Au Parlement, les eurodéputés font valoir leurs doutes. « Le Fidesz préfèrerait réformer le PPE de l’intérieur pour revenir à ce qu’il estime être ses valeurs originelles, assure une source proche du parti hongrois, c’est-à-dire la lutte contre l'immigration, la religion et la famille. »
Les dirigeants du PPE trancheront la question le 20 mars à Bruxelles. En attendant, selon l’agence Reuters, le Premier ministre hongrois a envoyé une lettre pour s’excuser de ses propos sur la politique migratoire de l’Union aux présidents des douze partis demandant son exclusion du PPE.
Clara Guichon