13 février 2020
27 eurodéputés ont fait leur rentrée à Strasbourg après l’attribution de sièges libérés par les Britanniques. Parmi les cinq nouveaux eurodéputés élus en France : un Italien, Sandro Gozi.
Cheveux bruns, accent italien, et français impeccable, Sandro Gozi, arrivé le 10 février au Parlement européen, affiche sa fierté d’être eurodéputé. Il est l’un des 27 eurodéputés qui sont arrivés après le Brexit. Président de l’Union des fédéralistes européens, une association promouvant une Europe souveraine et pleinement démocratique, il milite pour une Europe fédérale, dotée d’une véritable Constitution. À peine arrivé au Parlement européen de Strasbourg, il se sent déjà comme un poisson dans l’eau, et pour cause : à 51 ans, il a consacré sa carrière au projet européen. D’abord en tant que conseiller à la Commission, puis comme député italien investi au Conseil de l’Europe, comme secrétaire d’Etat italien aux affaires européennes et enfin conseiller à l’Europe pour le Premier ministre Édouard Philippe. Sa volonté : dépasser les barrières nationales et s’engager au nom de tous les citoyens européens. "Si je m’étais présenté dans le nord-est de l’Italie, j’aurais été élu en tant qu’ancien ministre italien, dans une liste italienne, par des Italiens. Moi j’avais envie de poursuivre la bataille pour la politique transnationale."
Sandro Gozi a fait sa rentrée ce lundi 10 février au Parlement européen. © Juliette Fumey
Le choix de la France pour les européennes a été évident pour Sandro Gozi. "C’est un pays que j’aime beaucoup, que je connais bien, dans lequel j’ai étudié et travaillé. J’y ai des liens personnels et politiques très forts."
C’est donc en France, en 22e position sur la liste Renew Europe, du parti La République en marche, qu’il a choisi de briguer un mandat d’eurodéputé. Il attendait depuis mai 2019 le départ des eurodéputés britanniques pour entrer au Parlement. Originaire d’Emilie-Romagne, il est l’un des rares élus dans un pays dont il n’a pas la nationalité.
Au Parlement européen, il travaillera au sein de la commission des affaires constitutionnelles et de la commission du marché intérieur. Sandro Gozi souhaite participer à une réforme institutionnelle de l’Union européenne. Ce qui lui tient à cœur : instaurer des listes transnationales, et non plus nationales, pour les prochaines élections européennes de 2024.
Juliette Fumey