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L’Europe discute encore des mesures contre le coronavirus


13 février 2020

Mercredi 12 février, les eurodéputés ont proposé des pistes pour mettre en place de nouvelles mesures sanitaires. L’enjeu est double : protéger les citoyens européens de l’épidémie de coronavirus sans porter atteinte à leurs droits fondamentaux.

En Chine, l’épidémie de coronavirus se répand à vitesse grand V et le nombre de victimes ne cesse d’augmenter. Mercredi 12 février, le cap des 1000 morts a ainsi été franchi dans le pays. En Europe, 43 personnes ont été contaminées. Face à cette recrudescence, le Parlement européen a examiné cette question en urgence en organisant un débat le soir même : "Nous devons tous défendre le droit à la santé indépendamment de notre couleur politique. Il faut que nous agissions conjointement. L’Europe doit réfléchir à un système de protection européen", a réclamé Tudor Ciuhodaru, eurodéputé roumain (S&D, sociaux-démocrates).

Une meilleure coopération entre les pays et une harmonisation des règles de santé sont indispensables, ont affirmé les eurodéputés. Or, pour le moment, la priorité de l’Union est la libre circulation des citoyens dans l’espace Schengen. Ce que conteste le président allemand du PPE (parti populaire européen), Manfred Weber, qui préconise un renforcement des contrôles aux frontières : "Nous avons proposé à la Commission un questionnaire obligatoire à remplir par les voyageurs passant par l’Europe", a-t-il souligné. Nom, date de naissance, numéro de passeport et de vol, nom de l’hôtel, si la personne a voyagé seule ou en groupe… "Si l’épidémie se répand, c’est l’Union qui sera considérée comme fautive, une fois de plus ! Il faut donc éviter qu’il y ait un maillon faible qui fasse plonger tout le monde", a-t-il prévenu.

Les eurodéputés souhaitent également déployer plus de moyens matériels et financiers : coordination de médecins, rapatriement des citoyens, plus grande collaboration dans la recherche médicale. Sans oublier le respect du droit des personnes mises en quarantaine et la lutte contre le racisme anti-asiatique.

Le jeudi 13 février, les 27 ministres de la Santé se sont réunis à Bruxelles afin d’élaborer une stratégie commune pour contrer l’épidémie. À l’issue de la réunion, les responsables européens se sont inquiétés d’une possible pénurie de médicament provoquée par le coronavirus.  

Laura Poli

Sommaire plenière février 2020

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