16 mars 2023
« Sauvez les abeilles et les agriculteurs », c’est le nom de l’initiative citoyenne européenne lancée entre juin 2019 et 2021, forte de plus d’un million de personnes, pour une « restauration des écosystèmes naturels, et une transition vers la production agroécologique ». Elle a été débattue, et prévoit une élimination progressive de 80% de l’utilisation des pesticides de synthèse, comme le glyphosate ou les néonicotinoïdes d’ici à 2030, et totale d’ici à 2035.
Pour l’eurodéputé Benoit Biteau (Les Verts, écologistes), « cette initiative démontre que les citoyens sont attentifs aux questions du climat, et pensent à la survie des paysans ». D’après ce texte, l’agriculture industrielle, par l’utilisation de ces intrants, est responsable de la disparition en masse des pollinisateurs. Parmi eux, les abeilles. Elles pollinisent plus de 170 000 variétés de plantes, permettant à tout notre écosystème d’exister : sans elles, la vie humaine sur terre, et notamment l’alimentation, serait compromise. La Commission a jusqu’au 7 avril pour décider si elle veut légiférer sur la question ou non.
L'initiative citoyenne pour sauver les abeilles et les agriculteurs a recueilli plus d'un million de signatures. © Eve VAN SOENS European Union 2020 - Source : EP
« La Tunisie prend un cap politique inquiétant, et c’est le Président qui en est responsable », a affirmé Michaël Gahler, membre du Parti Populaire européen (PPE) dans l’hémicycle. Kaïs Saïed, président de la Tunisie depuis 2019, impose au pays une dérive de plus en plus autoritaire. En 2021, il s’est octroyé les pleins pouvoirs, et n’a eu de cesse depuis de multiplier les atteintes à la liberté de la presse. Le Parlement a été suspendu à l’été 2021, de nombreux opposants politiques ont été arrêtés, et des juges ont été démis de leurs fonctions. L’arrestation de Noureddine Boutar, journaliste directeur de la radio indépendante Mosaïque FM, début février, inquiète particulièrement les eurodéputés. Ils demandent la libération de Noureddine Boutar et de toutes les personnes qui ont été arrêtées ou condamnées.
Le Parlement demande également aux ministres des États membres de ne pas coopérer avec l'État et ses structures non démocratiques.
Les récents propos racistes du Président tunisien aux accents de grand remplacement ont également été condamnés par le Parlement européen. Suite à cette sortie, de nombreuses personnes originaires d’Afrique subsaharienne ont subi des violences et ont dû quitter le pays. Seul le député d’extrême-droite Thierry Mariani estime que les mots prononcés par Kaïs Saïed « n’en font pas du tout un raciste ».