Des affrontements entre des pro et des anti Bachar al-Assad ont éclaté samedi à Tripoli, la deuxième ville libanaise. Les violences syriennes commencent à toucher le Liban voisin.
Le Liban est touché par la crise syrienne. Samedi 11 février, alors que le gouvernement syrien lançait un assaut sur la ville d'Alep, des heurts se sont déroulés à Tripoli, la deuxième ville du pays située à 85 kilomètres de Beyrouth. Bilan: trois morts et 23 blessés.
Ces affrontements opposent des Libanais favorables et hostiles au régime de Bachar al-Assad. Depuis vendredi 10 février, les éléments armés des quartiers de Jabal Mohsen (pro-Assad) et de Bad el-Tebbaneh (anti-Assad), s'affrontent à coup de tirs de roquette selon les services de sécurité libanais. Vendredi, huit personnes, dont cinq soldats, avaient déjà été blessées.
Les rues de Tripoli en proie à des affrontements entre pro et anti Bachar al-Assad. (Photo: capture d'écran AFP)
Les violences libanaises se déroulent alors que des dissensions religieuses entre alaouites et sunnites minent le Liban. La ville de Tripoli est à majorité sunnite comme la Syrie. Mais elle abrite aussi une minorité alaouite, qui soutient le président Bachar al-Assad.
Samedi, en fin d'après-midi, l'armée libanaise s'est déployée dans la ville et les deux clans ont fait une trêve. Dimanche matin, un calme précaire régnait à Tripoli. Quelques tirs ont été entendus La présence militaire a également été renforcée le long de la frontière libano-syrienne.
Marion Michel