16 février 2017
Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, était l’invité du Parlement européen, jeudi 16 février, au lendemain de l'approbation du traité entre l'Union européenne et le Canada (CETA). Il est venu défendre l’accord économique qui a fait l’objet de nombreuses contestations durant les négociations.
« Le CETA est un projet extrêmement ambitieux et c’est l’une de nos plus grandes réalisations », a souligné le Premier ministre canadien à la tribune du Parlement européen, mercredi 16 février.
Justin Trudeau a salué la ratification de l’accord économique par une majorité d'eurodéputés la veille. Il s'est réjoui des bénéfices économiques et sociaux que pourront tirer le Vieux continent et son pays de cet accord. « Il s’agit d’améliorer la vie des gens, que nos enfants vivent dans de meilleures conditions que les générations précédentes », a insisté celui qui est le premier chef de gouvernement canadien à se rendre au Parlement européen.
L'accord de libre-échange a malgré tout suscité une importante vague de craintes et de contestations durant les négociations. Lors du discours du canadien, certains députés écologistes n’ont d’ailleurs pas manqué d’afficher leur opposition en brandissant des panneaux anti-CETA. Quelques jours auparavant, le co-président du groupe Les Verts/ALE avait d'ailleurs déploré que Justin Trudeau ait pris la décision de ne pas répondre aux questions des chefs des groupes parlementaires. Leur principale crainte concernant l'accord ? Un trop grand pouvoir conféré aux grandes multinationales au détriment des normes sociales.
Justin Trudeau s'est voulu rassurant: « J’ai ressenti cette préoccupation. Nous avons travaillé pour que les Etats puissent protéger les citoyens ». « Ce n’est pas un accord fait pour les multinationales », a surenchéri Antonio Tajani, le président du Parlement.
Le traité doit encore être validé par les parlements nationaux pour entrer en vigueur.
Texte : Léo Paichard
Photo : Thomas Rolnik