Quatre membres d'une famille britannique avaient été retrouvés assassinés à Chevaline en 2012. (Robert Pratta / Reuters)
Un an et demi après les faits, un homme a été placé en garde à vue mardi dans l'enquête sur le quadruple meurtre de Chevaline. Cette arrestation, la première sur le territoire français, relance la piste criminelle locale. Le suspect, âgé de 48 ans, habiterait près du lieu du drame et serait sans "lien direct" avec les protagonistes.
"Cette interpellation, est le fruit des témoignages recueillis notamment après la diffusion (...) du portrait robot d'un motard vu à proximité de la scène de crime et recherché activement par les enquêteurs", a précisé le procureur de la République à Annecy, Eric Maillaud.
Selon le procureur, le suspect présente "une forte ressemblance" avec le portrait-robot d'un homme portant un casque de moto à ouverture latérale et un bouc. Le suspect est décrit comme un "montagnard taiseux", "amateur d'armes", vivant comme un "marginal". Une perquisition a eu lieu le même jour à son domicile.
Le 5 septembre 2012, Saad al-Hilli, un ingénieur britannique d'origine irakienne travaillant dans le secteur de l'aéronautique et la défense au Royaume-Uni, sa femme ainsi que sa belle-mère avaient été exécutés de plusieurs balles dans leur voiture, sur une petite route forestière proche de la commune de Chevaline. Un cycliste, probable victime collatéral des tirs, avait également trouvé la mort. Jusque-là, l'enquête piétinait et s'était tournée vers la piste familiale.