Chérif Kouachi, l'un des tueurs de "Charlie Hebdo" et Amedy Coulibaly, preneur d'otages de la supérette casher, se sont connus en prison. Crédits photos AFP
Les données de l'enquête sur les attaques perpétrées à Paris du 7 au 9 janvier révèlent que les frères Kouachi et Amedy Coulibaly ont agi de concert révèle le journal Le Monde.
Un SMS. C'est par un simple message envoyé par Chérif Kouachi à l'un des douze numéros d'Amedy Coulibaly que les terroristes ont frappé. Les derniers doutes nés de la concomitance des attentats de Charlie Hebdo, Montrouge et de l'épicerie Casher, qui ont coûté la vie à 17 personnes, sont levés. Les enquêteurs ont retrouvé la trace de ce court message envoyé depuis le domicile de Chérif Kouachi, le cadet des deux frères, à Gennevilliers. Il a bien été reçu immédiatement par Amedy Coulibaly, jeudi 7 janvier à 10h19. Une heure avant l'attaque du journal satirique.
Les enquêteurs pensent que la ligne téléphonique utilisée pour les échanges entre les trois hommes avait été spécialement créée pour les derniers préparatifs des attentats. Seuls cinq SMS ont été échangés jusqu'au dernier, une heure avant l'attaque.
Un itinéraire précis
Les informations dévoilées permettent de retracer l'itinéraire des trois hommes avec plus de précision.
7h 43, Saïd Kouachi, qui vit à Reims prend le TGV en gare de Reims-centre. Direction Paris-Est.
8h31, arrivée à Paris-Est. Direction le métro pour rejoindre son frère cadet dans la région parisienne. A son domicile, Chérif est déjà tout de noir vêtu, avec un sweat à capuche selon le récit de ses proches.
10h, après un moment passé dans le séjour, les deux frères démarrent la C3 noire.
Pendant ce temps, Amedy Coulibaly repére les différents commerces juifs susceptibles d'être attaqués. Il s'est particulièrement renseigné sur l'Hyper Casher de la Porte de Vincennes. Après l'assassinat d'une policière à Montrouge, le 8 janvier, il s'y retranche avant d'assassiner quatre personnes et d'y trouver la mort lors de l'assaut de la police.
Nicolas Skopinski