Pour limiter le gaspillage, un libraire strasbourgeois a décidé de modifier sa façon de commander les ouvrages. Un changement qui profite tant à l'environnement qu'à son portemonnaie.
Avec 490 nouveaux romans sur les étals des librairies, la rentrée littéraire bat son plein. Une offre massive qui condamne inévitablement certains bouquins à l’oubli. Arnaud Velasquez, co-gérant de la librairie Quai des Brumes de Strasbourg, veut éviter ce gaspillage. Sa recette : anticiper les futures ventes et miser sur des livres qui rencontreront le plus de succès. Ce qui ne l’empêche pas de parier sur des premiers romans comme celui de Diaty Diallo, Deux secondes d’air qui brûle.
Au bout de deux mois, les exemplaires passés à la trappe seront renvoyés chez le distributeur. Dans le meilleur des cas, ils sont stockés ; au pire, déchiquetés par une machine bruyante et violente : le pilon. Juste après impression, certains exemplaires se retrouveraient même sacrifiés à des fins économiques. Imprimer plus pour gagner plus, c’est ce que dénonce Arnaud Velasquez qui pointe du doigt des maisons d’édition avides de profits. A l’heure de la sobriété énergétique, ces tonnes de papiers à la poubelle risquent de faire couler beaucoup d’encre…
Cyprien Durand Morel
Edité par Matei Danes