Barack Obama a dévoilé lundi le budget des Etats-Unis pour l'année 2013, tablant sur des prévisions de croissance très optimistes, avec une forte connotation électorale.
Barack Obama lors du discours annuel sur l'état de la nation au congrès le 24 janvier dernier.
(Photo: Maison Blanche / Peter Souza)
Barack Obama a présenté ce lundi le budget 2013 des États-Unis : 3 800 milliards de dollars. Le gouvernement américain table sur une forte prévision de croissance : 2,7% en 2012 et 3% l'année suivante. Les Etats-Unis devraient encore être dans le rouge avec 901 milliards de dettes pour l'exercice 2013, soit 5,5% du produit intérieur brut (PIB).
Rendu public à neuf mois des élections, ce budget vise l'électorat des classes moyennes, plus que jamais au coeur de la campagne, en s'inscrivant dans une vraie politique de relance économique : "La reprise s'accélère. Et la dernière chose dont nous avons besoin à l'heure actuelle est de revenir aux mêmes politiques qui nous ont fait tomber dans ces problèmes. La dernière chose dont nous avons besoin est de voir Washington se mettre en travers du retour des Etats-Unis", a plaidé le président.
Forte baisse du budget des opérations militaires
Le budget intègre notamment, du côté des recettes, la "règle Buffett" du nom du multimilliardaire américain Warren Buffett, qui veut que les foyers aux revenus supérieurs à un million de dollars par an soient taxés à un taux d'imposition d'au moins 30%. Le président démocrate souhaite aussi ne pas renouveler les cadeaux fiscaux consentis aux plus aisés par son prédécesseur républicain George W. Bush, et effectuer 360 milliards d'économies dans les dépenses sociales sur dix ans. Le montant prévu pour les opérations de guerre, qui est séparé du budget "de base", est pour sa part en baisse de près d'un quart.
Côté dépenses, la proposition de budget prévoit plus de 350 milliards de dollars pour stimuler l'emploi et 476 milliards pour les infrastructures.
Pour le candidat favori à l'investiture républicaine Mitt Romney, ce budget constitue "une insulte aux contribuables américains" le président "n'offr(ant) aucune proposition digne de foi pour résoudre la crise des programmes sociaux".
Cedric Dolanc et Marc-André Kruppa (vidéo) avec AFP