Gaza, Ukraine, Liban... Plus de 100 dirigeants se retrouvent à New York pour tenter d'appaiser les conflits qui se multiplient dans le monde. La priorité de cette semaine : éviter l'escalade au Proche-Orient.
Antonio Guterres à une conférence de presse des Nations unies en 2021. Photo : UN, Jean-Marc Ferré
La grand-messe annuelle de l’ONU a commencé mardi 24 septembre à New York. Pendant une semaine, plus de 100 chefs d'État et de gouvernement vont se succéder à la tribune. "Cette année, l'accent sera mis sur les questions de guerre et de paix", commente Richard Gowan, de l'ONG International Crisis Group. L’escalade meurtrière entre le Hezbollah et Israël, ainsi que la guerre à Gaza, devraient dominer cette session.
Joe Biden, qui a réaffirmé "travailler à une désescalade" au Proche-Orient, est monté mardi matin à la tribune pour son dernier discours à l'Assemblée générale. Les États-Unis sont opposés à une invasion terrestre du Liban et vont présenter des "idées concrètes" à leurs partenaires pour apaiser ce conflit, selon un haut responsable américain. De son côté, le nouveau président iranien Massoud Pezeshkian, dont le pays soutient le Hezbollah et le Hamas et qui fera son premier discours à l'ONU, a accusé lundi Israël de chercher à "élargir" le conflit au Moyen-Orient. Le même jour, des frappes israéliennes contre le Hezbollah libanais, soutenu par l'Iran, ont fait près de 500 morts dans le nord du Liban.
"Cortège de misères humaines"
Mardi, à la demande des Ukrainiens qui craignent que leur guerre ne soit éclipsée, le Conseil se réunira en présence du président Volodymyr Zelensky. Le dirigeant, qui doit s'exprimer mercredi à l'Assemblée, a appelé lundi "tous les pays à continuer à soutenir nos efforts conjoints pour un avenir pacifique". Il devra aussi présenter à son homologue américain son "plan pour la victoire".
" La paix est assaillie de toute part, nous sommes au bord d'une guerre totale", s'est inquiété Antonio Guterres, appelant à "en finir avec le cortège de misères humaines". Mardi, la France a demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité durant cette semaine diplomatique déjà surchargée. Mais pour Richard Gowan, "la vraie diplomatie pour réduire les tensions aura lieu en coulisses", évoquant peut-être une possibilité pour les diplomates occidentaux et arabes de discussions avec les Iraniens afin "d'empêcher la situation régionale de devenir hors de contrôle".
D'autres leaders sont aussi attendus à la tribune cette semaine : le Brésilien Luiz Inacio Lula da Silva et le Turc Recep Tayyip Erdogan mardi, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas jeudi et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, jeudi ou vendredi.
Athénaïs Cornette avec AFP