En juin dernier, une balle de base-ball égarée a eu raison de la vie d’une californienne de 79 ans. Révélée lundi, la tragédie rappelle d’autres épisodes macabres de l’histoire du sport.
L’émission «Outside the lines», sur la chaîne américaine ESPN a révélé la mort, le 29 aout 2018, de Linda Goldbloom. Alors que la Californienne de 79 ans assistait, quatre jours plus tôt au match de baseball entre les Los Angeles Dodgers et les San Diego Padres, une balle de baseball avait percuté son visage. L’incident n’est pas isolé dans l’histoire du sport. Retour sur ces manifestations sportives qui ont viré au drame pour les spectateurs.
Les balles mortelles du baseball
Le 25 août dernier, Linda Goldbloom, une américaine de 79 ans avait décidé de se rendre au Dodger Stadium, le stade de baseball de Los Angeles, pour fêter ses 59 années de vie commune avec Erwin, l’homme qui partage sa vie. La journée des deux tourtereaux a pourtant viré au drame quand une balle de baseball a percuté le visage de Linda. Après quatre jours à l’hôpital, la Californienne succombe finalement à ses blessures. La ligue de baseball professionnel n’avait pas connu un tel drame depuis 1970, lorsqu’un adolescent était décédé dans des conditions similaires, toujours au Dodger Stadium. En 2017, le Yankee stadium de New-York avait retenu son souffle lorsque la sphère de cuir avait percuté une fillette de deux ans.
Child gets hit by a foul ball at Yankees game. The players' reactions say it all. pic.twitter.com/YIyaBJq7tT
— Jordan Heck (@JordanHeckFF) 20 septembre 2017
Chaos sur les routes du Tour de France
Chaque année, sur le Tour de France, des centaines d’énergumènes, parfois dénudés, mettent en péril l’intégrité physique des coureurs en les accompagnant dans les ascensions les plus exigeantes. Mais sur la Grande Boucle, les spectateurs, doivent aussi être vigilants. En 1964, en Dordogne, un camion-citerne destiné à ravitailler les hélicoptères de la gendarmerie avait raté un virage avant de terminer dans un canal. Bilan : 9 morts et 13 blessés. Plus récemment, au crépuscule des années 2000, la caravane publicitaire avait écrasé successivement deux garçons de 7 et 12 ans. Après ce drame, l’organisation de la compétition avait décidé de limiter la circulation des autres véhicules sur les routes empruntées par la caravane, deux heures avant le passage des coureurs. Ça n’avait pas empêché une moto de la garde républicaine de prendre la vie d’une Alsacienne de 61 ans en 2009.
Le palet dans la marre du hockey
Connu pour ses bagarres ultra-violentes entre joueurs, le hockey a également connu des épisodes noirs en tribune. En 2002, dans l’Ohio, une fillette de 13 ans est décédée après avoir reçu un palet dans la tempe lors d’une rencontre des Columbus Blue Jackets. L’incident avait fait réagir les autorités qui avaient obligé les clubs à installer des filets de protection de chaque côté de la patinoire. En 2014, le hockey français avait également connu un épisode tragique avec le décès d’un garçon de huit ans, frappé violemment par un palet au niveau de l’oreille, à Dunkerque.
Le sport automobile à jamais marqué par l’édition 1955 des 24 heures du Mans
Difficile d’évoquer les drames du sport automobile sans parler du funeste 11 juin 1955. Ce jour-là, la Jaguar du britannique Mike Hawthorn est en tête sur la piste des 24 heures du Mans, quand la Mercedes de Pierre Levegh sort de la route avant d’exploser. De multiples débris sont projetés sur les spectateurs faisant 84 morts, dont le pilote, et 120 blessés. L’accident provoquera un vif émoi à travers le monde. Après l’événement, la Suisse prendra la décision d’arrêter l’organisation de courses sur circuit jusqu’en 2007. Le constructeur Mercedes restera très affecté par cet épisode et se retirera de la course automobile pendant 43 ans en tant que constructeur. Des mesures de sécurité supplémentaires ont également émergé après le drame.
Le lourd tribut du football
Depuis le début du XXème siècle, de nombreuses catastrophes ont émaillé les tribunes des stades de football. En 1964, à l’Estadio Nacional de Lima, au Pérou, un mouvement de foule sans commune mesure avait fait 300 morts et plus de 500 blessés lors d’un match de qualification pour les Jeux Olympiques de Tokyo. Le football européen a aussi été victime de multiples tragédies. En 1985, à Bruxelles, en Belgique, des violences entre supporters avaient provoqué un mouvement de foule responsable de la mort de 39 personnes qui assistaient à la finale de la Coupe des clubs champions entre Liverpool et la Juventus. Quatre ans plus tard, Liverpool avait été à nouveau endeuillé, cette fois dans le stade d’Hillsborough, à Sheffield, où un mouvement de foule avait fait 96 morts et 766 blessés. La coupe est pleine pour le football anglais qui va réagir en mettant en place une politique relative au confort et à la sécurité dans les stades, tout en intensifiant son combat contre le hooliganisme. En France, les instances réagiront après le drame de Furiani où une tribune provisoire du stade de Bastia s’était effondrée en 1992.
Arbitre, un métier à hauts risques
Les spectateurs ne sont pas les seuls acteurs périphériques à mettre leur vie en danger dans les enceintes sportives. Au plus près de l’action, les arbitres doivent également être vigilants. En 1983, à l’US Open juniors, Stefan Edberg affrontait Patrick McEnroe, le petit frère de John. Au service, le Suédois a malencontreusement touché l’arbitre à l’aine. Sous l’effet de la douleur, le pauvre homme était tombé par terre se fracturant le crâne. Richard Wertheim décédera de ses blessures cinq jours plus tard à l’hôpital. Autre stade, même ambiance. Lors d’un meeting d’athlétisme juniors organisé à Düsseldorf, en Allemagne, un officiel avait été touché à la carotide par un javelot égaré. L’homme de 75 ans est décédé quelques heures plus tard après avoir perdu beaucoup de sang
Nicolas Grellier