Si certains considère le tag comme un art, la Ville voit le phénomène d'un autre œil. « La plupart des graffitis se font sur les murs de bâtiments privés, explique Romuald Sutter, le chef du service propreté urbaine de la CUS. En tout, l'année dernière, on a enlevé 72 000m2 de graffitis », soupire-t-il. Près de 6800 interventions. 400 000 euros de frais. Le phénomène n'est pas anodin !
« On remarque l'émergence de techniques de plus en plus sophistiquées, ajoute Romuald Sutter. Certains se débrouillent pour faire les tags les plus inaccessibles possible. Maintenant, ils utilisent même de l'enre à l'acide, plus dure à enlever. » Le seul moyen d'action de la CUS, c'est le nettoyage des tags. Pas de prévention ou de sensibilisation à l'heure actuelle.
« La plupart du temps, les tags sont déjà faits quand on arrive sur place, raconte un policier municipal. Mais si on en prend un sur le fait, ça peut aller jusqu'à la condamnation judiciaire.» En effet, aux yeux de la loi, le tag est considéré comme une dégradation de bien public. Si le message est en plus injurieux, la peine peut encore être renforcée.
Mélina Facchin