Le nouveau secrétaire d'Etat américain poursuit sa tournée au Moyen-Orient. Ce mardi matin, il devait rencontrer l'émirat du Qatar à Doha. Le conflit syrien sera au cœur de cette entrevue, au lendemain du contrôle par les insurgés du chef-lieu de la province de Raqa.
Après Ryad, direction Doha. Ce mardi matin, le nouveau patron de la diplomatie américaine devait s'entretenir avec l'émir du Qatar, le cheikh Hamad ben Khalifa Al Thani. John Kerry poursuit ainsi sa tournée au Moyen-Orient pour aborder le conflit syrien, notamment, les armes fournies aux insurgés par l'Arabie saoudite et le Qatar.
Lundi, lors d'une conférence de presse avec son homologue saoudien, le prince Saoud Al-Fayçal, le ton était déjà donné : John Kerry promettait de renforcer l'opposition syrienne sans l'armer. Néanmoins, il a donné implicitement son aval pour un armement des « rebelles modérés » par les pays du Golfe.
Raqa, chef-lieu d'une province, aux mains des insurgés
Cette tournée au Moyen-Orient s'inscrit au lendemain du contrôle du chef-lieu de la province de Raqa par les insurgés syriens. Une de leurs plus importantes victoires depuis le début de la guerre civile. Une statue de Hafez al-Assad, prédécesseur et père de l'actuel président Bachar al-Assad, a été détruite. Le gouverneur de la province aurait été capturé, ce mardi matin, selon une organisation non gouvernementale.
Le 17 mars marquera les deux ans du conflit, qui a fait jusqu'ici près de 70 000 morts, selon l'ONU.
Adama Sissoko