Les cinq adolescents soupçonnés d'avoir profané 250 tombes juives dans la petite commune alsacienne n'ignoraient pas qu'il s'agissait d'un cimétière juif, indique mercredi le procureur de la République de Saverne.
Le cimetière profané à Sarre-Union (Photo: Thibault Petit)
"Le mobile antisémite apparaît clairement". C'est ce qu'a indiqué mercredi Philippe Vannier, procureur de la République de Saverne, lors de la conférence de presse donnée peu après 16 heures. Les cinq suspects des profanations de 250 tombes auraient exécuté "des saluts nazis, craché sur les tombes et proféré des insultes antisémites lors des dégradations", jeudi dernier. "Ils admettent qu'ils savaient qu'ils s'agissait d'un cimetière juif", affirme le magistrat, avant de confier que le groupe aurait agi sous l'implusion d'un des adolescents. "Il semble qu'il avait une certaine emprise sur les autres." Le procureur a demandé un placement en centre éducatif fermé pour deux d'entre eux et, pour les trois autres, un placement en centre éducatif ouvert.