Après des mois de débats houleux, le maire de Strasbourg, Roland Ries a annoncé lundi 4 février le retour aux quatre jours pour la rentrée 2019.
« Je n’ai pas cédé, je n’ai pas de regrets, j’ai essayé de prendre en compte l’intérêt des enfants ». Roland Ries, le maire de Strasbourg, a décidé de laisser tomber son scénario de quatre jours et demi pour septembre prochain. Il proposait cinq matinées de classe et un après-midi sur les quatre consacré à des activités gratuites. Une décision qui s’explique par les résultats de la concertation lancée depuis quelques semaines : sur les 112 conseils d’école de Strasbourg, seuls onze ont approuvé la proposition du maire.
« Je ne suis pas le décideur final, c’est le Conseil académique qui décide », a rappelé le maire, qui reconnaît n’avoir « pas su convaincre ». Il laisse cependant la possibilité aux onze écoles de mettre en œuvre les 4 jours et demi, sous réserve de l’accord du Conseil académique. Les autres pourront, via une dérogation, se mettre aux quatre jours.
Quatre jours, mais sous quelle forme ?
Le débat n’est toutefois pas fini : les écoles devront une nouvelle fois voter après les vacances de février, sur la mise en place des quatre jours. Car se pose la question de la durée des journées, forcément plus longues que sur quatre jours et demi.
Deux scénarios émergent : soit quatre jours sur 36 semaines et six heures par jour, une formule plébiscitée par les syndicats enseignants, ou quatre jours sur 37 semaines et cinq heures quarante-cinq en rognant sur les vacances, peut-être celles de la Toussaint. Peut-être l’occasion d’une nouvelle passe d’armes scolaire...
Marianne Naquet et Thomas Vinclair