En réaction aux attentats de novembre à Paris, le préfet a mis en place un dispositif de sécurité renforcé dans toute la région. Qu’en est-il trois mois après à Strasbourg ? Interview de Robert Herrmann, adjoint au maire, chargé de la sécurité.
Robert Herrmann, à Strasbourg le 16 février 2016, adjoint au maire en charge de la sécurité et président de l'Eurométropole
Trois mois après les attentats de novembre est-ce que la ville de Strasbourg est encore protégée par un dispositif particulier ?
Le plan mis en place au lendemain des attentats dans la ville est encore en vigueur, notamment avec la présence de la force militaire Sentinelle, mais il évolue. Le dispositif a été légèrement allégé depuis le 14 novembre. Mais je ne peux pas fournir de chiffre précis car c’est le prefet de région qui gère la coordination (ndlr : contactée, la préfecture n’a pas souhaité communiquer à ce propos).
Comment la ville contribue à ce dispositif ?
La mairie travaille de temps à temps avec les services de renseignements. Nous avons fait des signalements concernant certaines personnes. Car en dehors des perquisitions ou des patrouilles de police, ce sont les services de renseignement qui vont véritablement permettre d'assurer la sécurité. La ville peut aussi agir en embauchant des agents de sécurité privée. C’était le cas pendant le marché de Noël, nous avons dû renforcer l’appel d’offre qui avait été passé.
Est-ce que des Strasbourgeois sont concernés par les mesures administratives permises par le régime d’état d’urgence ?
Oui, il y a eu un certain nombre de perquisitions et d’assignations à résidence qui concernent des habitants de Strasbourg. Mais il y a aussi beaucoup de personnes qui sont introuvables et ont probablement quitté la ville pour l’instant, se sachant de potentielles cibles des autorités.
Propos recueillis par Ismaël Halissat