"Deal done!" Vendredi à 16h22, le Président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, l'annonce via Twitter : les représentants des 27 Etat membres, réunis depuis jeudi à Bruxelles, se sont mis d'accord sur le budget de l'Union européenne pour les sept années à venir : 960 milliards d'euros, c'est le montant du nouveau budget pluriannuel. François Hollande salue "un bon compromis".
A l'issue de 24 heures de négociations, les représentants des Etats membres adoptent donc un budget d'austérité pour la période de 2014 à 2020 : pour la première fois dans l'histoire de l'Union européenne, le budget est en baisse par rapport à la période précédente. La somme de 960 milliards d'euros est beaucoup moins importante que les 1100 milliards d'euros initialement proposés par la Commission européenne. Elle reste également inférieure de 13 milliards d'euros à la proposition examinée lors d'un premier sommet en novembre dernier qui est resté sans accord.
Le compromis trouvé vendredi à Bruxelles rejoint les revendications de plusieurs pays, avec à leur tête la Grande-Bretagne et son premier ministre David Cameron, qui se sont férocement opposés aux propositions initales et voulaient revoir le budget à la baisse. Cameron s'est montré satisfait par le compromis : "C'est une bonne chose d'avoir un accord", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet. Cela "montre qu'en travaillant avec des alliés, il est possible d'avancer réellement vers des réformes au sein de l'Union européenne".
Les représentants des Etats membres ont en effet décidé de deux sommes : le montant de crédits d'engagement de 960 milliards d'euros et le budget des crédits de paiement, soit les dépenses effectives versées par les Etats membres, qui sera de 908,4 milliards d'euros. Le fait que les dépenses effectives soient nettement inférieures au montant des crédits d'engagement a été critiqué par le Président du Parlement européen, Martin Schulz. Dans une conférence de presse, il a assuré que les parlementaires n'adopteront pas un tel budget déficitaire.
Dans un Tweet diffusé à l'issue du sommet, Martin Schulz s'est cependant montré plus conciliant : "Le Conseil européen a reconnu le rôle du Parlement européen et a fait une offre à être négociée. Le Parlement va commencer maintenant de l'examiner et d'en discuter."
Änne Seidel