2 400 tonnes de mazout sont encore contenues dans les cuves du paquebot échoué le 13 janvier. Jusqu'à présent, la mauvaise météo paralysait les opérations de pompage.
Le naufrage du Costa Concordia le 13 janvier a fait 32 morts et 15 personnes sont encore portées disparues. (Photo: capture d'écran AFP)
Un mois après le naufrage du Concordia, le pompage du carburant a pu enfin démarrer dimanche 12 février, alors que l'énorme épave gît toujours près de l'île italienne du Giglio, en Toscane.
Le raccordement des sept premiers réservoirs à un ponton flottant avait été achevé jeudi. La société néerlandaise Smit a commencé le vidage des cuves avec un jour d'avance, profitant d'une mer calme. Les experts de la société Smit et leurs collègues de la firme italienne Neri doivent aspirer les 2.400 tonnes de mazout encore contenues par le paquebot et qui menacent d'une marée noire le fragile écosystème du Giglio.
Selon Smit et Neri, les opérations se dérouleront pendant 28 jours, 24 heures sur 24, pour vider 15 réservoirs si les conditions météorologiques restent stables. "C'est le premier résultat concret de la mobilisation maximale tant des structures publiques que des entreprises privées", s'est félicité le Commissariat délégué pour l'urgence.
"Regrets"
Le président italien Giorgio Napolitano s'est exprimé dimanche matin à la sortie d'une messe célébrée à la basilique Sainte-Marie des Anges à Rome en hommage aux 32 personnes décédées dans le drame du 13 janvier. Il a insisté sur la nécessité de "continuer à enquêter" sur le naufrage, alors que 15 personnes sont encore portées disparues.
Le chef de l'Etat italien a fait part de ses "regrets pour ce qui a été de la responsabilité italienne ou du fait d'Italiens" dans cet accident. "Nos plongeurs, nos pompiers ont entrepris tous les efforts possibles pour retrouver les corps, mais hélas! le travail n'est pas pleinement achevé", a-t-il ajouté. Lors d'une accalmie, les pompiers ont effectué des plongées jeudi sur cinq "objectifs" autour de l'épave. En vain. Six endroits restent à explorer.
L'enquête pénale sur les causes du naufrage et la gestion de l'évacuation est en cours. Le commandant de bord, Francesco Schettino, et son second, Cirio Ambrosio, sont accusés d'homicides par imprudence, naufrage et abandon de navire. Plusieurs responsables du groupe Costa ont également été entendus sur leur rôle pendant le drame.
Marion Garreau avec AFP
(Photo d'appel: capture d'écran Reuters)