Depuis le 1er janvier, les donneurs qui participent aux collectes de sang n'ont plus le droit de boire de l'alcool lors des traditionnelles collations. Une décision prise par l'Etablissement français du sang (EFS) au niveau national, qui n'a pour l'instant aucune conséquence en Alsace, région connue pour sa route des vins et son houblon.
Photo Quentin Thomas/CUEJ
Avec 2000 collectes organisées annuellement, la région Alsace est particulièrement active en terme de don du sang. Et la population répond présente à toutes ces sollicitations. 5,6 % des adultes donnent leur sang contre 4 % au niveau national. Après avoir fait ce geste, les donneurs ont le droit à un repas, pour reprendre des forces. Une collation généralement accompagnée d'un verre de vin ou de bière. Mais depuis la décision de l'EFS, le 1er janvier, d'interdire ces breuvages, jus d'orange et bouteilles d'eau ont remplacé les boissons alcoolisées. Dans une région viticole où alcool et convivialité sont liés, cette décision a entraîné l'incompréhension de certaines amicales qui organisent les dons.
Pour autant, cela n'empêche pas le bon déroulement des collectes dans les communes alsaciennes. « Il est encore trop tôt pour dresser un premier bilan suite à la nouvelle mesure, explique Céline Gobert, présidente de l'amicale des donneurs de sang de Kolbsheim. Mais cela ne changera pas grand chose. Si quelqu'un vient donner son sang, il viendra qu'il y ait de l'alcool ou non. Cela n'empêche pas la convivialité. »
A Strasbourg, rien n'a changé pendant les collectes/ Q.T
Frédéric Bigey, directeur adjoint de l'EFS confirme : « Les donneurs ne connaissent pas à l'avance l'interdiction, il ne peut donc pas encore y avoir de répercussions ». Cela se confirme dans les statistiques, puisqu'en janvier 2013, 10 490 donneurs ont participé aux collectes en Alsace, contre 10 277 l'été dernier.
Quentin Thomas