Plusieurs associations se sont réunies pour la "Journée vélo" du Goethe-Institut à Strasbourg aujourd'hui. Et surprise : ce n'est pas pour sauver l'environnement que les cyclistes pédalent.
Le vélo n'est pas que pratique, économique et écologique, mais il peut aussi faire des smoothies. Lors de la "Journée vélo" du Goethe-Institut à Strasbourg, ce mercredi, les organisateurs ont su captiver les enfants grâce à une bicyclette vert vif à une seule roue, un mixeur monté sur le guidon et relié aux pédales, capable de réaliser des smoothies à la force des mollets.
Car un vélo, ça sert bien à tout, comme l’ont discuté les participants de cette journée vélo, rassemblant plusieurs associations locales. Et les cyclistes qui le pratiquent ne le font pas forcément pour des raisons écologiques. Même à Strasbourg, où les limites de pollution de l'air sont souvent dépassées. Si le vélo est beaucoup utilisé, c’est d’abord parce que c’est un moyen de transport plus pratique et moins cher que les autres, dit le directeur de CADR 67, Fabien Masson. "Les gens aiment bien le vélo parce que ça représente un sentiment de liberté et d'économie."
Le vélo par temps de Covid
Pour Esther Mikuszies, directrice du Goethe-Institut de Nancy et de Strasbourg, cet été était le moment parfait pour se lancer dans la thématique du vélo. "C'est un sujet qui nous préoccupe depuis longtemps", explique-t-elle. D'après elle, la bicyclette occupe une place encore plus importante dans la société allemande qu'en France. Les enfants allemands apprennent plus tôt à faire du vélo, par exemple. Elle estime toutefois qu'il y a eu un vrai développement en France ces dernières années. Un phénomène accéléré par le Covid, complète Isabelle Gillot, présidente de Vélo Station. Son association tient deux ateliers à Strasbourg où les cyclistes apprennent à réparer leur vélo en autonomie. "Beaucoup de personnes ont sorti le vélo de la cave parce qu'ils avaient peur de prendre les transports en commun", raconte-t-elle. "Toutes les distances entre 600 mètres et 10 kilomètres peuvent être parcourues en vélo, estime-t-elle. Si vous allez chercher le pain en voiture tous les matins, c'est ridicule, si je peux me le permettre."
Entre le pain et les smoothies, les organisateurs de la "Journée vélo" ont peut-être trouvé le bon chemin pour animer les Français à sortir leurs vélos de l'oubli : en évoquant leurs goûts culinaires.
Maike Daub