Placé en liquidation judiciaire par le tribunal de grande instance, le club équestre de Strasbourg fermera le 27 février. Mais pour le moment, le sort des chevaux présents dans le centre n'est pas réglé, tandis que la mairie privilégie la relance d'une activité équestre.
Que faire des six chevaux et neuf poneys appartenant au club équestre de Strasbourg ? Le tribunal de Grande instance de Strasbourg a placé ce dernier en liquidation judiciaire le 28 janvier dernier. Les portes auraient déjà dû fermer il y a deux semaines, mais une prolongation à été octroyée, jusqu'au 27 février, le temps de trouver une solution pour les animaux.
Mélanie Sigrist, la secrétaire du club, s'occupe des chevaux en attendant que leur sort soit réglé. (Crédit photo: Sébastien Duhamel)
Une des options envisagées serait de les vendre. Mais un problème se pose. On ne connait pas l'utilisation future du site. "Dans l'hypothèse où elle repartirait sur une structure équestre, est-ce que la Ville compte conserver le cheptel ou pas? Tant qu'on ne sait pas ça, on ne peut pas vendre les chevaux", explique Mélanie Sigrist, la secrétaire du club. En attendant, c'est elle qui les nourrit et nettoie les écuries avec l'aide de la monitrice, seconde salariée du club.
Interpellé lors du conseil municipal de Strasbourg, tenu lundi après-midi, Serge Oehler a affirmé qu'aucun projet n'était établi pour le site, qui figure parmi les équipements publics dans le plan d'occupation des sols. L'adjoint au maire chargé du sport a également rappelé que le club a reçu plus de 122.000 euros d'aides au cours des huit dernières années. Selon lui, il faudra présenter un dossier économiquement viable. Justement, le liquidateur judiciaire en charge du dossier a reçu deux offres de reprises. Mais incluent-elles le cheptel? Aucun moyen de le savoir pour le moment.
Il y a toujours de l'espoir
Si aucune reprise n'aboutit et que les équidés ne trouvent pas preneurs, ils pourraient être hébergés par "Au pré de mon cheval", une association qui loue un pré pour accueillir les chevaux retraités du club. Mais il ne s'agirait que d'une solution temporaire. "C'est une solution pour leur éviter l'abattoir, mais dans tous les cas, l'association ne peut accueillir qu'un voire deux chevaux maximum, c'est largement pas suffisant pour héberger tous les chevaux du club", précise Mélanie Sigrist.
Roland Schutz espère que "Simsalabim" pourra rester à Strasbourg. (Crédit photo: Sébastien Duhamel)
Les particuliers propriétaires sont également concernés. Certains ont déjà déplacé leurs chevaux, neuf au total, mais pas Roland Schutz, retraité de l'enseignement. Sa monture, "Simsalabim", un holsteiner de 16 ans, est au club depuis son achat en 2009. Lui, vit à quelques minutes de là. "Ca me touche, bien sûr. En vingt ans, on a ses habitudes... On est comme les chevaux", s'amuse le cavalier. Même s'il a déjà trouvé une solution de repli pour son ami, en Allemagne, il espère tout de même pouvoir rester, si la structure est reprise. Peut-être que les éventuels repreneurs pourront exaucer ce souhait.
Sebastien duhamel