Avant d'aller "prendre de l'altitude pendant quelques jours", Roland Ries, le maire de Strasbourg, a présenté le 15 février les principaux points à l'ordre du jour du conseil municipal du 22 février 2016.
Il y sera décidé de l'attribution de la subvention annuelle à l'Office de tourisme de Strasbourg, dans le but d'oeuvrer notamment à la rénovation de l'espace de la place de la Cathédrale et à la réorganisation de celui de la gare. Eric Elkouby, adjoint au maire en charge du tourisme, se désole de la fin des subventions attribuées d'ordinaire par le Conseil départemental du Bas-Rhin, entraînant un trou de 40 000€ dans le budget de l'institution. Un projet de travaux de réfection de la façade du bâtiment de la Haute école des arts du Rhin sera également soumis au vote. Les céramiques qui ornent l'édifice au style Art Nouveau subissent l'érosion du temps et des problèmes récurrents d'étanchéité. L'équipe municipale prévoit donc une opération de restauration dont le coût est évalué à 250 000€.
Office de tourisme, façade des "Arts déco" et Plan local d'urbanisme
C'est le point principal qui sera discuté en séance : la Ville de Strasbourg rendra son avis sur le projet de Plan local d'urbanisme (PLU), en chantier depuis 2008 et que l'Eurométropole a finalement arrêté le 27 novembre 2015. D'ici au mois d'avril, les 28 communes qui composent l'Eurométropole devront rendre leur avis. Une enquête publique reprenant l'ensemble du dossier ainsi que les avis de l'Etat, de la région, du département ou encore des chambres consulaires, sera alors menée, dernière étape avant l'approbation du projet.
Lutte contre la prolifération urbaine, création de 45000 logements à l'horizon 2030 (l'échéance du Plan), meilleure répartition des logements sociaux, développement du réseau de transports : les édiles strasbourgeois se réjouissent du projet sous sa forme actuelle. La délibération du conseil municipal du 22 février devrait donc approuver le PLU.
Les élus pourront toutefois proposer des évolutions au projet, comme c'est le cas lors de chacune des consultations des 28 membres. Mais, prévient Roland Ries, le projet devra être adopté avant 2017, ou l'urbanisme strasbourgeois ne sera plus régi par aucun texte, "sinon il n'y aura plus de règles. Il faut que le PLU soit adopté pour que ce soit l'intérêt général qui définisse les orientations plutôt que la loi du marché."
Loup Espargilière