Une enquête a été ouverte par le parquet "pour incitation et aide au suicide", suite à l’utilisation du dispositif lundi.
Les promoteurs ont présenté leur dispositif d'assistance au suicide en juillet. Photo : The Last Resort
La capsule d’assistance au suicide "Sarco" permet de s’ôter soi-même la vie sans l’aide d’un médecin. Sauf que, d’après la conseillère fédérale en charge du ministère de l’Intérieur, elle n’est pas conforme au droit suisse. Plusieurs personnes ont été arrêtées ce mardi 24 septembre après l’utilisation, hier, de cette sorte de sarcophage découvert dans une cabane forestière près de la frontière allemande.
Le parquet du canton de Schaffhouse a ouvert une procédure pénale contre plusieurs personnes "pour incitation et aide au suicide". Elles ont été placées en garde à vue. "La capsule a été saisie et [le corps de la] personne décédée a été transporté (…) pour une autopsie", a précisé la police.
Une vive polémique en juillet
D’après les médias helvétiques, c’est la première fois que cette capsule est utilisée. L’association The Last Resort présente sa capsule de la façon suivante : la personne qui souhaite mettre fin à ses jours s’allonge, répond à une série de questions pour vérifier qu’elle est en capacité de faire un choix et appuie elle-même sur le bouton qui libère de l’azote. La perte de conscience arrive après quelques respirations et la mort au bout de quelques minutes.
Une Américaine d’une cinquantaine d’années devait être la première à utiliser la capsule, mais, face à la détérioration de son état psychique, elle avait été remplacée. L’annonce de cette première utilisation en Suisse avait déjà provoqué une polémique dans le pays, malgré la légalisation du suicide assisté avec l’accompagnement d’un médecin.
Lucie Campoy avec AFP