Syndicats, professeurs et parents sont vent debout contre la proposition de Roland Ries de réaménager la semaine de quatre jours et demi. A la clef, peu de résultats mais plusieurs semaines de conflits.
Fin décembre, 8 500 personnes, -parents et professionnels de l’enseignement-, avaient répondu à une consultation citoyenne sur les rythmes scolaires lancée par la mairie. A 48% (contre 47%), la semaine de quatre jours et demi l'avait emporté, le statu quo, contre l’avis des enseignants. Ils étaient une majorité (65%) à vouloir retourner à la semaine de quatre jours, contre quatre jours et demi actuellement. Des résultats contestés par les syndicats en raison de la méthode d’enquête jugée trop floue.
De son côté, Roland Ries, maire de Strasbourg proposait une autre formule, avec quatre jours de classe mais répartis autrement : trois jours complets de cours et deux matins. Autrement dit, les enfants ont deux après-midis de libre par semaine, un le mercredi et l’autre de préférence le jeudi et le vendredi. Ce changement aurait amputé les grandes vacances d'une semaine, fin août. Ce mode de fonctionnement est adopté depuis des années dans la commune d'Epinal, dans les Vosges.
En réponse, près de 450 personnes avaient protesté le 15 janvier devant l'Eurométropole contre la proposition du maire. Elles réclamaient, avec les syndicats d'enseignants, que les conseils d'école aient véritablement leur mot à dire. Les 112 conseils d’écoles de Strasbourg avaient jusqu'au vendredi 1er février pour se prononcer sur la réduction des rythmes scolaires. Seuls 10% des établissements avaient voté en faveur de la proposition de Roland Ries.
Clémentine Rigot