Mardi 5 février, la CGT appelle à la grève générale. Hausse des salaires, réforme de la fiscalité : les revendications du syndicat sont nombreuses. À Strasbourg, une manifestation est prévue à partir de 10 heures depuis la place de la République.
«On attend que le gouvernement réponde aux besoins des salariés». Pour Jacky Wagner, secrétaire général de la CGT du Bas-Rhin (67), son syndicat se doit de poursuivre activement la lutte sociale. Depuis des semaines, les syndicats ne sont que très peu visibles dans l’agenda politique, la contestation étant aux mains des "gilets jaunes".
Des revendications multiples
Une mobilisation jugée «totalement légitime» par la CGT 67. «On est presque dans la même logique, mais nous, on reste uniquement sur les salaires et les conditions de travail. Tout ce qu’on demande depuis des années !»
Au premier chapitre des revendications de la CGT : augmenter le Smic, tous les salaires et pensions ainsi que les minimas sociaux. Mais le syndicat ne s’arrête pas qu’aux salaires et conditions de travail. «On demande aussi une réforme de la fiscalité», poursuit Jacky Wagner. La CGT réclame une refonte de l’impôt sur le revenu pour lui donner une plus grande progressivité, une plus forte imposition pour les hauts revenus et que les grandes sociétés concernées payent leurs impôts en France.
Autre point important et contesté depuis longtemps par la CGT : les aides publiques aux entreprises, avec principalement l’abolition du CICE, «qui ne sert ni l’emploi, ni la revalorisation des salaires».
Un mouvement peu suivi
«Samedi, les "gilets jaunes" étaient à la manœuvre. Demain, c’est nous. C’est nos revendications.» Jacky Wagner insiste particulièrement sur d’autres revendications du syndicat, comme le développement des services publics, un point peu soulevé par les "gilets jaunes" selon lui.
Même si la manifestation divise les "gilets jaunes", principalement à cause de la politisation de la CGT, plusieurs groupes appellent tout de même à rejoindre le syndicat.
De leurs côtés, la CFDT et FO ont eux annoncé qu’ils ne participeraient pas à l’initiative de la CGT. Solidaires et FSU soutiennent quant à eux la mobilisation. Du côté des partis politiques, le NPA, Lutte ouvrière et la France insoumise seront présents. Jacky Wagner reste assez confiant. «On pourrait atteindre les 2 500 personnes», espère-t-il.
À Strasbourg, la manifestation partira à 10 heures de la place de la République. Le cortège prévoit de se déplacer jusqu’au centre administratif, pour bloquer le bâtiment.
À Mulhouse, la manifestation partira à 14h de la place de la Bourse.
Augustin Bordet
Crédit photo: Maya-Anaïs Yataghène