Un club de 3e division disputera la finale de la Coupe de France de football : le vainqueur de l'opposition entre Les Herbiers et Chambly. Depuis le début du siècle, deux autres « petits poucets » ont réussi pareil exploit.
Le tirage au sort des demi-finales de la Coupe de France a bien fait les choses en opposant les deux clubs de National, Chambly (Oise) et Les Herbiers (Vendée). L'un des deux participera à la finale au Stade de France, le 8 mai prochain, face au Paris-Saint-Germain ou Caen. Par le passé, d'autres clubs amateurs ont réalisé de beaux parcours dans la compétition.
Néanmoins, les demi-finales marquent souvent la fin de parcours pour les « petits poucets ». En effet, depuis 2000, seuls trois d'entre eux ont atteint la finale : Calais (2000), Amiens (2001) et Quevilly (2012). Pour le premier et le dernier cité, l'aventure a même eu des allures de compte de fée.
Calais 2000, l'élan populaire
Alors en CFA (4e division), le club calaisien élimine Strasbourg (2-1) en quart de finale et Bordeaux (3-1) en demi-finale. La France entière se prend d'affection pour le petit club du Nord. En finale, les jaune et rouge affrontent le football club de Nantes. Calais ouvre le score à la 34e minute, par l'intermédiaire de Jérôme Dutitre.
Mais les Canaris reviennent au score peu après la mi-temps, avant de crucifier les nordistes à la dernière minute du match (1-2). Pour saluer le parcours du club de CFA, le capitaine nantais, Mickaël Landreau, invite son homologue calaisien à brandir la coupe avec lui. Six ans plus tard, Calais refait parler de lui en atteignant les quarts de finale de la compétition. Mais l'aventure s'arrête là. Le club est éliminé par… le FC Nantes, encore.
Quevilly 2012, la revanche
Avant d'atteindre la finale de la Coupe de France, Quevilly avait déjà fait parler de lui en 2010, en se hissant en demi-finale. Les Normands avaient été battus par le Paris-Saint-Germain (0-1).
Deux ans plus tard, le club de National prend sa revanche et élimine le Stade Rennais au même stade de la compétition, après avoir épinglé l'Olympique de Marseille à son tableau de chasse. En finale c'est l'ogre lyonnais qui se dresse face aux Quevillais. L'Olympique Lyonnais ouvre le score en milieu de première mi-temps. Les Normands tirent sur la barre, mais ne parviennent pas à revenir au score. Le rêve passe. Depuis, le club de la banlieue de Rouen n'a plus dépassé les huitièmes de finale.
Dans l'histoire de la compétition, aucun club appartenant à une division supérieure à la ligue 2 ne sont parvenus à inscrire leur nom au palmarès de la compétition. Chambly ou Les Herbiers pourraient bien écrire l'histoire.
Timothée Loubière