Europe

Après avoir fermement débattu la veille, c'est à une écrasante majorité que les députés européens ont adopté mercredi des orientations rigoureuses pour leur budget de fonctionnement budget 2014.

En votant pour la chasse aux gaspillages, suivant ainsi les conseils de son rapporteur Monika Hohlmeier (PPE, Allemagne), le Parlement s’adresse avant tout à lui-même : il faut montrer l’exemple. Cela passe par de meilleures organisations des rythmes de travail. La logique de déplacement doit être revue et les vidéoconférences sont à privilégier. Le projet d’un parlement " sans papier " reste une priorité.

Pour réaliser des économies il faudra poursuivre ces réformes qui, depuis 2011, permettent d’économiser 29 millions d’euros par an:  le gel des indemnités des députés jusqu’aux prochaines élections par exemple. Autre point important : "optimiser" les services de traduction et d’interprétation, qui représentent 1/3 des dépenses du Parlement... sans pour autant remettre en cause le multilinguisme.

Malgré tout, les recettes de Mme Hohlmeier ne fant pas l’unanimité parmi ses confrères. Pour les partis eurosceptiques, les charges budgétaires proviennent essentiellement du coût de la " bureaucratie ", représentée par le maintien des deux sièges du Parlement et d' innombrables administrateurs.

A l'intention des autres institutions, le rapport adopté suggère  " plus d’intelligence et de discipline " dans la gestion budgétaire. Pour cela il faudrait coopérer plus étroitement encore en mettant en commun ressources humaines et techniques. Le Parlement leur conseille enfin de " limiter ou geler leurs budgets en signe de solidarité avec les Etats membres qui connaissent des difficultés économiques ou budgétaires "... sans causer aucun préjudice en terme de qualité des activités.

Loïc Le Clerc