27 février 2014
Ce jeudi, le Parlement européen a demandé aux « autorités vénézuéliennes de désarmer et de dissoudre immédiatement les groupes armés progouvernementaux », après les violences qui ont causé, selon les sources officielles, au moins 13 morts durant des manifestations étudiantes
« Seuls le respect des libertés et droits fondamentaux, un dialogue constructif et respectueux ainsi que la tolérance peuvent aider le pays à sortir de cette grave crise et à surmonter les difficultés à venir », ont affirmé les députés dans une résolution adoptée à une large majorité.
Les députés demandent “ l'envoi d'une délégation ad hoc du Parlement, afin qu'elle puisse évaluer la situation du pays dans les plus brefs délais”.
La résolution commune aux groupes PPE, S&D, ALDE et ECR s'inquiète de “l'arrestation d'étudiants ainsi que de figures de l'opposition et demande leur libération immédiate”. Le Parlement “ souligne que le respect de la liberté de la presse, des libertés d'information et d'opinion ainsi que du pluralisme politique constitue une base fondamentale de la démocratie”.
"Les groupes fascistes montent un coup d'Etat"
Durant le débat, seul le groupe GUE-NGL (le plus à gauche du parlement) a affiché son soutien pour le gouvernement vénézuélien. « C'est la même histoire qu'en 2002, a lancé la députée portugaise Inês Cristina Zuber, les groupes fascistes montent un coup d'Etat avec l'assistance de forces subversives américaines qui apportent notamment des financements. »
C'est avec une énergie particulière que le groupe PPE a de son côté appuyé l'interpellation des autorités vénezueliennes. « Le gouvernement chaviste de Maduro se rend coupable d'un génocide », a ainsi fustigé le député espagnol Carlos José Iturgaiz Angulo. Un zèle qui a suscité l'ironie de plusieurs députés de gauche. « En Colombie lorsque nous dénonçons la violence, on entend personne prendre la parole du côté du PPE », a notamment regretté Rui Tavares, député espagnol des Verts.
Jonathan Klur
(Crédit photo : Flickr - chavezcandanga)